La Gestion


C’est l’action d’administrer une entreprise...

La gestion, ses principes, ses mécanismes, ses outils, n’existent que dans le cadre de l’économie de marché. Cette dernière est accompagnée du droit économique et commercial qui impose ses règles à la comptabilité comme à la finance et au marketing.


I. L’économie de marché


Désigne les systèmes où les prix et les quantités dépendent de la confrontation des offres et des demandes.


1) Les mécanismes: l’économie d’entreprise

Elle s’applique à divers marchés = lieux où se rencontrent offres et demandes. Plusieurs types de marché existent en fonction des biens économiques échangés: biens de consommation (durables), biens non durables, biens de production et marchés de capitaux.

Les prix s’ajustent d’eux-mêmes dans l’hypothèse d’une concurrence pure et parfaite.

Les diverses stratégies, et plus généralement l’étude des firmes industrielles, appartiennent à l’économie industrielle. Elle dénote une interaction entre performance et structure. C’est pour cela que l’entreprise sous-traite (externalisation) ou grandit (internalisation). Il existe une taille optimale qui limite les frais de transaction et de communication interne. De plus, l’économie industrielle montre l’inégalité entre firmes: protection contre la concurrence dans certains cas, coût de démarrage énorme pour un nouveau concurrent, différenciation des produits et fidélisation des clients.


2) Le droit économique

Il régit la vie économique des entreprises ou d’un groupe. Afin d’être plus fortes, des entreprises peuvent fusionner.

Elles peuvent le faire par fusion projetée: prise de participation, association en participation (contrat entre firmes; une dirige: la mandataire; le contrat n’est pas divulgué à l’extérieur; on parle de société en participation occultée), ou groupement d’intérêt économique. On peut aussi avoir une fusion limitée où il y a aide à une entreprise, et enfin la fusion totale: par absorption, ou par fusion par une holding.

Une entreprise peut simplement prendre le contrôle d’une autre. Pour cela, elle doit acheter les actions, une par une: c’est long, ou en bloc: offre publique d’achat. L’entreprise visée par l’OPA, et si elle ne l’accepte pas, dispose de divers moyens pour tenter de la faire échouer: clause d’entreprise interdisant le renouvellement rapide des dirigeants, l’appel à des entreprises amies,... La commission des opérations de bourse, ou COB, est chargée de veiller à ce que tout se passe dans les règles. En particulier, si des personnes connaissant des informations importantes en abusent, il y a délit d’initié.

Enfin, le droit économique réglemente les restructurations. Les restructurations visent à améliorer la position compétitive de l’entreprise. En générale, il y a concentration: horizontale ou verticale. Mais ce peut aussi être une diversification afin de répartir les risques. Dans ce cas, l’entreprise prend des participations financières d’autres entreprises. On dit qu’il y a participation financière lorsqu’une entreprise A possède de 10 à 50 % des actions d’une autre société B. Au delà, B est une filiale de A.


3) Le droit des sociétés

Il réglemente la construction des sociétés. Elles peuvent être de différents types: SA, commandites... On distingue les sociétés de personnes (responsables entièrement) et celles de capitaux (responsables aux apports). Quelle qu’elle soit, la modification d’une partie de son statut doit se faire lors d’une assemblée générale extraordinaire qui doit regrouper au moins 50 % des actions. Pour les autres décisions, elles sont prises lors d’assemblées ordinaires où doivent être représentées au moins 25 % des actions.


II. Le marketing


Il englobe la recherche d’un marché, son étude et son développement. Il de décline en marketing marchand et non marchand. Le premier regroupe le marketing de service, le marketing industriel, international (comment adapter un produit,...),... Les marketings non marchands se sont développés; ils permettent de donner une certaine image d’une fonction publique, de légitimer une décision, de faire connaître des services (universités,...), d’appuyer la candidature d’un homme politique ou encore de gérer les ressources humaines (marketing social).


Le marché dans l’optique marketing est défini par la demande potentielle ou réelle d’un produit dans une zone géographique. Définir un marché revient à connaître les acteurs: ceux qui ont un pouvoir sur la consommation, donc les consommateurs, mais aussi les distributeurs, les concurrents,...

On explique le comportement des consommateurs à l’aide de variables: variables explicatives individuelles: motivations, attitudes (croyances...), caractéristiques permanentes (personnalité, style de vie,...; et les variables sociologiques. Ces dernières proviennent du fait que l’homme vit en groupe, d’où se créent des classes sociales, des situations familiales, une culture,...

L’étude d’un marché se fait par collecte d’informations: auprès d’instituts, d’ouvrages, ou alors directement par sondage. On peut aussi faire une partie de l’étude sur un panel de consommateurs: échantillons qui sont interviewés souvent sur une période. Les enquêtes peuvent se faire par observations aussi par des entretiens libres suivis d’une étude approfondie. Ensuite, ces données sont analysées et interprétées pour connaître les besoins des consommateurs... Cette analyse utilise par exemple l’analyse factorielle ou en composantes principales.

Afin d’arriver aux buts fixés, on utilise les politiques de produit, de prix, de distribution et de communication: c’est le marketing-mix. L’étude d’un produit se fait sur les différentes phases de sa vie. On trouve des produits tactiques, d’appel, locomotives,... Le marketing positionne les produits sur le marché en donnant une image.

Quant à la politique de prix, elle varie en fonction des phases de vie et du but: profit, gain de part de marché,... Une augmentation de prix peut être acceptée par le consommateur s’il y a une modification du produit. La distribution est alors importante; elle regroupe transport, fractionnement (unitaire / lot), assortiment, stockage. Les moyens qui l’organisent font partie de la logistique commerciale. Au niveau le plus bas, la vente peut se faire par magasins, par correspondance, à domicile,... Les personnes employées à la vente forment la force de vente. Parmi les canaux de distribution, on a le traditionnel, l’administré, le contractuel (chaîne volontaire) ou l’intégré (prise de contrôle). En dernier, pour faire connaître un produit, il faut avoir une politique de communication: la publicité pour influencer durablement les consommateurs, les promotions, le sponsoring, le mécénat, les relations publiques,...


III. La production


C’est le processus de transformation de matières premières en biens ou en services. Sa gestion vise à une efficacité optimale de la production. La production s’organise suivant un mode unitaire, un atelier spécialisé ou une ligne de production. Les décisions peuvent être des décisions stratégiques de production (innover, choix des ressources, flexibilité. On s’aide de l’analyse de la valeur: compare de coût et le potentiel d’utilisation, la valeur que lui donne l’utilisateur), des décisions tactiques de production (cherche à réguler la production soit par planification, soit par flux tendus Þ juste à temps), ou des décisions opérationnelles (ordonnancement, gestion des stocks).


1) L’ordonnancement consiste à organiser l’exécution d’un ensemble de tâches (travail élémentaire) indépendantes en vue de fabriquer un produit. Il existe pour cela plusieurs méthodes permettant de calculer la durée la plus courte en limitant les risques de retard: méthode PDM, PERT,...


2) Afin de se prémunir des incertitudes, on réalise des stocks de sécurité. Si les incertitudes portent sur les prix, on parle de stocks de spéculation. Suivant l’importance des produits dans le chiffre d’affaire que l’on peut voir par exemple avec la méthode ABC, la gestion des stocks sera différente. Quatre coûts existent: le coût de possession, d’acquisition, unitaire, de rupture (vente manquée,...).Pour la gestion du stock optimum on peut utiliser la méthode de Wilson.


3) La qualité peut se référer à la qualité de définition, de conception ou de service. Elle peut aussi être totale si ses principes sont appliqués à chaque niveau de l’entreprise. Sa gestion peut suivre le cycle de Deming: Planification ® Exécution ® Evaluation ® Correction ® ... On peut créer des cercles de qualité qui regroupent des personnes essayant d’imaginer les apports restant à faire.


4) Enfin, la gestion de l’innovation permet de s’adapter, de se différencier ou d’être plus efficace. On distingue innovation de produit, de process (ou interne: flexibilité de l’entreprise,...). Les sociétés innovantes peuvent être financées par des sociétés à capital risque qui couvrent les échecs et prennent de bonnes marges en cas de réussite.


IV. La comptabilité


C’est un langage de transmission des informations provenant d’une organisation. Elle décrit les évènements en les quantifiant en termes financiers ou monétaires.


1) La comptabilité générale

Elle répond à des besoins financiers, juridiques et fiscaux. On trouve 7 principes: la continuité d’exploitation (la vie financière et comptable est découpée en exercices, en général d’un an), les coûts historiques (suivant la provenance des biens, on retient le prix d’achat, de production,...), la permanence des méthodes (afin de comparer), l’indépendance des exercices (afin d’évaluer les performances), la prudence (éviter les trop grandes incertitudes), la sincérité et la recherche de l’image fidèle.

Les principes étant respectés, on peut définir le cadre comptable. Il est composé de comptes de bilan et d’exploitation. Le premier se présente en tableau avec l’actif (ensemble des biens) et du passif (origine des biens: capitaux propres, dettes,...). Le second récapitule les charges et les produits de l’exercice, et fait apparaître le bénéfice ou la perte de l’exercice.

Enfin, l’enregistrement des opérations est codifié dans le plan comptable. Il comporte un plan de compte qui regroupe les comptes de bilan, de gestion, spéciaux, analytiques d’exploitation.


2) La comptabilité analytique

Elle fournit tous les éléments d’information nécessaires au contrôle et à la l’amélioration de la productivité interne. Pour cela, on étudie les charges (par fonction, produit,...) et les coûts ( de revient, marginaux, d’opportunité,...).


3) La fiscalité

On appelle l’assiette d’imposition, la somme retenue pour le calcul de l’impôt.

On trouve d’abord la fiscalité directe, qui s’applique sur les revenus. L’impôt utilisé s’appelle l’impôt sur le revenu (personne physique) ou impôt sur les société (sociétés de capitaux). Mais la fiscalité directe fait également appel à d’autres taxes: sur les salaires, d’apprentissage, professionnelle,...

La fiscalité indirecte s’appuie sur des impôts assis sur des objets de consommation ou des services rendus. On distingue les taxes sur le chiffre d’affaire (TVA en particulier) et les contributions indirectes (taxes spécifiques: tabac, alcool,...). Ces taxes sont répercutées sur le client.

Enfin, il existe des fiscalités sur les droits d’enregistrement (location, vente,...), le droit du timbre (impôt également dû sur des écrits), le droit de douane (entrée et sortie). Mais il existe des conventions entre pays de non double imposition.

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